Ce 24 juillet 2020, sa famille, ses amis et les Montvendrois ont accompagné Gabriel TERRAIL à sa dernière demeure à l'aube de ses 95 ans
Né à Gigors-et-Lozeron, Gabriel TERRAIL était un montagnard du Vercors.
À 18 ans, il s'engagea dans la Résistance à la suite des bombardements de Beaufort-sur-Gervanne et Plan de Baix (22 juin 1944). Son groupe FFI, la compagnie Morin, était basée à Plan de Baix.
Le 21 juillet, les troupes allemandes partirent à l'assaut du Vercors. Mais le 24 juillet, la compagnie Morin, comme les autres groupes maquisards, reçut l'ordre de dispersion. Après quelques jours aux alentours d'Omblèze, elle regagna sa base en montagne.
Quelques jours plus tard, Gabriel TERRAIL participa à la libération de Saint-Marcel-lès-Valence (22 au 24 août 1944) et à celle de Valence (24 au 31 août). C'est alors qu'avec bon nombre de ses compagnons il signa un engagement jusqu'à la fin de la guerre dans la première armée française “Rhin et Danube”.
On le retrouva alors en Maurienne, à Strasbourg, en Italie près du col du Mont Cenis, et même à Vienne en Autriche. C'est à l'automne 1945 qu'il retourna à la vie civile.
Quelques années plus tard, il s'installa à Montvendre dans la ferme de ses beaux-parents, aux Béalets pour y fonder son foyer.
Mais Gabriel n’a rien oublié. Aussi, au-delà de sa charge de travail et de famille, il trouva du temps pour participer aux activités de la section locale des Anciens combattants : 23 ans au bureau de l'association, 14 comme président, puis président d'honneur depuis 2016.
Il a ainsi contribué à représenter notre village lors de manifestations patriotiques dans les communes environnantes, mais a surtout œuvré pour faire reconnaître les droits auxquels pouvaient prétendre les anciens combattants.
Sur invitation personnelle du Président de la République à la commémoration du 75ème anniversaire du débarquement en Provence, le 15 août 2019, il a été honoré par Emmanuel Macron qui lui a exprimé “la reconnaissance du pays pour service rendu à la France”.
Après un accident de santé ce printemps, il se remit doucement chez lui jusqu'au matin du 21 juillet.
Il laisse le souvenir d'un homme modeste (il était peu bavard des faits de guerre) et attachant, mais cependant tenace.
Aujourd’hui, Gabriel TERRAIL repose au cimetière Saint-Pierre de Montvendre.